Avant que je ne commence mes travaux et mes études avec le Search Inside Yourself Leadership Institute (siyli.org - conçu chez Google), je ne peux pas dire que je portais beaucoup d'attention au cerveau. Je médite depuis une quinzaine d'années, ce qui est une manière de s'occuper de son cerveau, mais la relation à mon cerveau n'était pas très consciente. La méditation m'apportait un calme et une paix intérieure mais je ne me demandais pas pourquoi ni comment.

Entre autres, les travaux de Rasmus Hougaard (www.potentialproject.com) sur la Mindfulness sont très révélateurs.

Pour simplifier beaucoup, le cerveau fonctionne de 2 manières : la manière conceptuelle et la manière perceptuelle. La manière conceptuelle, vous l'avez devinée, comprend toutes les pensées, les mots, les actions, les idées, etc. La manière perceptuelle est silencieuse, sans mots. Il s'agit simplement d'être présent à ce qui est là, ressentir, être tout simplement.

Dans nos vies et notre travail hyper stimulé d'aujourd'hui, où nous sommes connectés en permanence, notre cerveau fonctionne presqu'uniquement en mode conceptuel.

Le cerveau a aussi besoin d'être en mode perceptuel de temps en temps pour bien fonctionner, pour avoir les idées claires, pour avoir une bonne concentration, pour être alerte, agile et reposé en même temps. C'est comme lorsque l'on s'entraîne pour un marathon. Il faut également prendre le temps de s'étirer pour ne pas se blesser.

Il n'est pas nécessaire que le temps soit divisé 50 % ? 50 % entre les 2 modes de fonctionnement. Mais quelques pauses perceptuelles au cours de la journée permettent au cerveau de respirer un peu. Si vous ne faites qu'une seule pause perceptuelle, vous ne verrez pas de différence. Si vous faites vos étirements une seule fois, vous ne verrez de différence sur vos muscles non plus. L'impact vient avec la répétition et l'habitude.

Une façon de faire une pause perceptuelle est de prendre une grande respiration, pleine, entière et en ne pensant à rien d'autre qu'à l'air qui entre et sort de notre corps. Une seule respiration consciente, c'est tout.

Si c'est nécessaire pour vous, ilI y a beaucoup d'applications qui existent pour faire des rappels aléatoires qu'il est temps de respirer. J'en utilise une qui s'appelle Mindfulness Reminders. (Original, hein ?)

Il y a d'autres manières de faire des pauses perceptuelles (en concentrant son attention sur un objet par exemple), mais la respiration a l'avantage physiologique d'agir sur le nerf vagal, qui relie le cerveau au coeur.

Chaque chose en son temps. Un temps pour chaque chose. Le défi que je vous lance cette semaine est de mettre les pauses perceptuelles à votre menu. Et partagez ici vos commentaires, résultats, impressions sur le sujet. Pour ceux qui le font déjà, partagez avec nous vos trucs qui vous permettent d'en faire une habitude.